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La Coupe d’Afrique de Danses Urbaines – UrbanArtivist
Il y’a quelques semaines de çà, je recevais Bayano , de l’association Urban Artivist, organisateur de la coupe d’Afrique de Danses Urbaines, tenue chaque année au mois de Décembre. Retour sur une édition innovante, panafricaine, et créative…
Urban Artivist : « L’année 2017 a été bien remplie. On s’était fixé des objectifs qu’on a atteints globalement. On voulait aller plus loin dans les activités de l’association, on voulait vraiment constater une évolution réelle et je pense que ca a été le cas. On s’est donné le temps, l’énergie et j’ai envie de dire les moyens. On a eu plus de soutien que l’année passée mais c’est encore trop peu. On a réussi à mettre en place l’évènement annuel « la coupe d’Afrique de danse urbaines. » avec quelques innovations et plus de danseurs invités. »
On voit arriver votre évènement en fin d’année, mais le publique n’imagine pas que c’est une année de travail, de déplacements, de rendez-vous, de dossiers, d’aller-retour.
Urban Artivist : « Normalement dès la fin de l’édition, on doit remettre les dossiers dans le circuit. On a des promesses de partenariats mais il faut aller déposer les dossiers, démarcher, convaincre, taper aux portes etc. Durant toute l’année c’est ca. L’évènement est le résultat de tout ce travail là. Au vu du succès de la dernière édition, on est heureux d’avoir fournis autant d’efforts.
Pour en venir à la Coupe d’Afrique à proprement parler, comment ca c’est passé cette année ? Qui était les artistes invités ?
Urban Artivist : « Cette année, on a eu neuf nationalités différentes. Il y’avait des artistes qu’on connaissait déjà, mais on a eu aussi de nouvelles têtes, des artistes de Cote d’Ivoire, du Gabon, du Bénin, de Guinée, les Pokémons Gnakry, qui ont étaient sacrés à la troisième place du concours l’Afrique a un incroyable talent (2ème édition). Ils n’ont pas remporté la coupe de Danses Urbaines mais ils sont venus, ils ont participés, profités des formations donc c’était bien, ils étaient content. Le leader du groupe me disait que cela faisait onze ans, qu’ils n’avaient pas profité de formations d’une telle qualité.
L’association Urban Artivist sert à çà. Le volet formation et celui de la professionnalisation sont tous deux essentiels dans notre programme. C’est important de pouvoir offrir aux danseurs l’opportunité de s’améliorer de se professionnaliser. (Là je parlais de la formation l’Art à l’école, donc pas les artistes mais les éléves qui devienent cadre dans une entreprise/institution) Même si ces artistes deviennent des cadres ou des décideurs, ils auront au moins des outils, un éveil intellectuel et une ouverture d’esprit qui leurs permettra d’apprécier l’art et de regarder le monde autrement. La danse aide les jeunes, sur de nombreux aspects notamment du développement personnel, de la discipline, une bonne motricité, le respect des règles etc. »
Est-ce que dans vos projets, vous avez l’intention de vous diriger vers des établissements scolaires ?
Urban Artivist : « Oui, on s’est tourné cette année vers une école privée, la Directrice était très ouverte et intéressée par le concept mais malheureusement le projet d’atelier tombait durant la période des compositions. Donc on était contraint d’annuler. On espère pouvoir en faire lors de la prochaine édition. Les danseurs sont très pédagogues, et ils aiment partager avec les enfants. Ils font souvent des workshops à Dakar ou dans la sous région. Faire ces ateliers, les nourrit et les pousse vers un certain professionnalisme. »
Comment choisissez-vous les participants ?
Urban Artivist : « D’abord on lance l’information. Ensuite les artistes intéressés nous envois une demande de participation. On a reçu des demandes de Tanzanie, Cote d’ivoire, Gabon etc. Après nous avoir contactés, on leur retourne les critères d’inscriptions, ensuite ils remplissent un formulaire, après cela, si on a un nombre pléthorique, on organise une présélection avant le jour de la grande finale. On avait cette année, en demande de participation, 66 danseurs inscrits en debout et en b-boying. On en a gardé 16 de chaque catégorie après la présélection. Les sessions de Workshop était mené par Omar Sène, un chorégraphe et danseur contemporain & traditionnel. Il les a formés sur la création de spectacle. Il leur a aussi donnés des bases en danses traditionnelles afin qu’ils puissent travailler leur créativité en mixant les danses traditionnelles africaines et les danses urbaines. »
Comment avez-vous organisé les battles ?
Urban Artivist : « Cette année, on a ajouté la danse debout, et on a compartimenté les choses. Les danseurs issus de cette catégorie se sont affrontés jusqu’en finale, de même pour les danseurs issus du breakdance. A la finale les deux vainqueurs des deux catégories se sont affrontés pour sortir le grand vainqueur de la Coupe d’Afrique de Danses Urbaines, qui a remporté le « prize money » et la ceinture du vainqueur.
A la première place, Dexter du libéria, et à la deuxième place Pingpong de la Guinée. »
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Photos de Siaka.S.TRAORE