Catégorie:
Musique
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Musique
Nom :
James BKS
Écouter les compositions de James BKS, c’est découvrir une exploration aussi bien musicale qu’identitaire. Entre l’Europe, l’Afrique et les États-Unis, la musique de James raconte au rythme des percussions afro, des rythmiques rap et des accords pop son parcours personnel. Celui d’un Français d’origine camerounaise,ensuite expatrié aux États-Unis. Producteur de rap puis compositeur de musique de films, James a toujours fait briller les œuvres des autres grâce à ses créations. Mais aujourd’hui, à travers ses nouvelles aventures musicales, cet artiste ne veut plus montrer qu’un seul visage : le sien.James BKS nait en 1982, à Paris, d’une mère d’origine camerounaise, qui l’élève avec un père adoptif, présent dès sa naissance. Il grandit, comme il le décrit d’un doux sourire, « entre Michel Berger et Kofi Olomidé ».Ado, il tombe amoureux du rap grâce au Wu-Tang Clan et The Fugees, effectue ses premiers voyages chez sa famille installée aux États-Unis. Son bac en poche,il suit outre-Atlantique ses parents, entrepreneurs. Attiré par l’audiovisuel, il prend des cours d’ingénierie sonore dans une université de Virginie. Entre deux cours,James BKS commence à composer des instrumentaux, qu’il transmet à des artistes rap et r’n’b des deux côtés de l’Atlantique. Une expérience décisive : « Je suis quelqu’un de très introverti. Faire écouter une production, c’est livrer une partie de soi, ses émotions. Avoir des artistes connus s’intéresser à mon travail a été un feeling incroyable ». Peu à peu, avec son manager de l’époque, ils créent leur réseau, puis signent un contrat sur le label Konvikt Muzik du chanteur Akon. James y travaille avec les auteurs maison, comme T-Pain et Rock City. Il produit quelques titres, dont un pour l’icône du rap français Booba, et tente de placer des hits pour de grands noms de la musique aux États-Unis. Mais ce travail de l’ombre le frustre, et reste financièrement peu fructueux. « Ça a été une transition musicale pour moi, analyset-il aujourd’hui. Pour me conformer aux réalités du business, je n’étais plus décisionnaire de ma musique. Je n’ai jamais réussi à trouver le compromis pour sortir le gros hit commercial». Il décide finalement de se libérer de son contrat, au terme d’une longue procédure. Mais il en tire une leçon : « les idées les plus intéressantes naissent de la frustration ».C’est à cette époque que James crée la maison créative Grown Kid avec sa compagne, rencontrée quelques années auparavant. Ils s’informent sur les rouages de l’industrie musicale, les droits d’auteurs, mais aussi les autres secteurs dans lesquels James peut faire briller son talent resté trop longtemps contenu. Il investit alors dans la musique pour l’image, en composant pour des longs métrages, dont La Taularde, avec Sophie Marceau, Le Gang des Antillais, mais aussi des campagnes publicitaires pour L’Or Espresso, Armani, Prada ou encore Yves Saint-Laurent. Des créations qui lui offrent à la fois un espace créatif et un confort financier pour développer d’autres projets qui lui tiennent à cœur. La vie lui apporte alors un coup de pouce inattendu. Pendant toutes ces années, un pied aux États-Unis, un autre en France, James BKS n’avait jamais éprouvé d’attaches avec ses racines camerounaises. Elles lui ont été rappelées par surprise. Lors d’un rendez-vous professionnel dans un hôtel parisien, il tombe nez à nez avec son père biologique: Manu Dibango,légende de la musique camerounaise et panafricaine.Sa mère lui avait révélé son identité quelques années auparavant, mais James avait d’abord fui cette vérité.«Cette rencontre est arrivée malgré moi. Je n’ai fait que repousser l’inévitable », confie-t-il. James révèle quelques temps plus tard son lien filial à Manu Dibango, qui l’accepte et l’accueille dans sa famille. Il découvre alors la personnalité, mais aussi la musique de son père. C’est une révélation: «Je n’ai jamais embrassé les musiques africaines en étant jeune. Cette rencontre avec Manu m’a réconcilié avec cet héritage artistique, si riche ». Avec son père, il produit ainsi en 2016 l’hymne de la francophonie pour les jeux olympiques de Rio, avec Black M, Christophe Willem et Inna Modja. James rencontre alors des musiciens africains, en France et en Afrique. Notamment, Guy Nwogang, percussionniste pour le Soul Makossa Gang, Salif Keita et Stevie Wonder. Ce sont ses percussions quidéclenchent un nouveau processus créatif chez James.« Il y a tellement de possibilités en termes de sonorités que cela va être la ligne directrice de mon nouveau projet », raconte-t-il, admiratif. C’est ainsi que la chanson « Kwele » avec Allan Kingdom est née. Les percussions ont fait naître la rythmique. Puis les premières paroles écrites ont fait jaillir ce mot, que James a tout de suite rapproché de l’ethnie d’Afrique centrale du même nom, connue pour ses masques nobles et mystérieux. Entre pop et musiques urbaines, apports subtils de musiciens africains et voix internationales, James cherche avec ses nouvelles compositions une voie personnelle, en plein équilibre. « À travers ce projet, je veux que les gens puissent découvrir ma musique, mais aussi mon histoire. C’est la réponse à toutes mes interrogations.Je peux enfin m’affirmer et être fier de mes origines. Je pourrai enfin dire : cette musique, c’est moi ».Pour son troisième single, il affirme haut et fort son ADN musical. Featurings prestigieux, rythmiques traditionnelles africaines et sonorités urbaines avantgardistes. « New Breed » est plus qu’un single, c’est l’incarnation d’un mouvement et d’une nouvelle ère artistique. Pour cela il s’accompagne d’un casting exceptionnel,rassemblant le légendaire Q-Tip, la rappeuse récemment primée au Mercury Prize Little Simz, et le célèbre acteur et producteur Idris Elba. Les flows de ces trois personnalités se posent sur une mélodie envoûtante portée par des choeurs swahili ; le message de «New Breed » est une ode à l’Afrique et à son rayonnement.“Little Simz, Idris Elba, Q-Tip et moi sommes de fiers représentants du mouvement ‘New Breed’. C’est non seulement le nom du morceau, mais aussi une nouvelle façon plus moderne d’approcher la musique : sans frontières, jugements ni étiquettes. Nous avons appris de nos erreurs comme de nos victoires passées, et nos regards sont tournés vers l’Afrique – tout en vivant respectivement en Grande-Bretagne pour Little Simz et Idris Elba, aux États-Unis pour Q-Tip et en France pour moi.” – James BKS James BKS est produit par Grown Kid et signé sur le label londonien d’Idris Elba 7Wallace. Son premier album est prévu pour 2020, et il est à retrouver en live à la Petite Halle de la Villette pour son premier concert le 19