C’est à Popenguine, que je rencontre “tonton” Moussa Sène Absa. Face à la mer, l’artiste me reçoit autour d’un café , un de ces matins d’hivernage.
“Je suis un “Vagabond” des Arts” , dit til !
L’esthète a de multiples talents. De la peinture , à la composition musicale , Moussa Sène Absa touche à différents médiums artistiques. C’est par le biais du Théâtre qu’il rentre dans le 7 ème Art.. Et c’est le cinéma qui le révélera au monde. En 1988 il remporte son premier prix à Cartharge , s’en suivra d’autres films et récompenses , d’autres festivals et voyages de par le monde.
Dans cette entretien , il revient sur l’essence des choses , les récits , son nouveau film Xalé ainsi que les projets cinématographiques qu’il a apprécié tel que le film Tang Jer , de l’artiste Selly Raby Kane.
Biographie de l’artiste :.
Moussa SÈNE Absa est né en 1958 à Tableau Ferraille, banlieue de Dakar. Artiste aux multiples facettes, peintre, écrivain, musicien, acteur, metteur en scène de théâtre, Moussa Sène Absa a débuté au cinéma en écrivant le scénario du film, Les enfants de Dieu, puis celui du court métrage, Le Prix du Mensonge, primé à Carthage en 1988.
Il débute sur les planches comme acteur puis passe à la mise en scène de théâtre avec la pièce La légende de Ruba dont il est aussi l’auteur.
Au cinéma, son scénario Les Enfants de Dieu est primé au festival du film francophone de Fort-de-France et sa première réalisation, le court métrage Le Prix du mensonge lui vaut le Tanit d’argent lors des Journées cinématographiques de Carthage de 1988.
En 1991, il réalise un long métrage en 16mm KEN BUGUL puis plusieurs courts métrages Jaaraama, Set setal, Entre vos mains en 1992. L’année suivante, il réalise MOLAAN et OFFRANDE À MAME NJARE puis le long métrage ÇA TWISTE À POPONGUINE qui remporte plusieurs récompenses internationales.
En 1994, il signe un moyen métrage Yalla Yaana puis, en 1996, TABLEAU FERRAILLE, un long métrage en 35mm qui remporte plusieurs prix dont celui de la meilleure photo (due à Bertrand Chatry) au FESPACO 97. Pour les Productions de La Lanterne, il réalise les documentaires Jëf-Jël (1998) et Blues pour une diva (1999).
En 2002, il réalise Madame Brouette, film en “hommage à l’affirmation des femmes”. Dans ce film, la musique et les chants sont omniprésents mais le ch?ur qui intervient à la manière des Griots est là pour nous interpeler et rappeler de manière incantatoire que le destin d’un individu est souvent le fruit de son passé.
Tout en préparant MADAME BROUETTE, il produit pour la Télévision du Sénégal une série humoristique quotidienne, Goorgorlu, qui remporte un succès inégalé auprès des téléspectateurs.
Par ailleurs, son talent de peintre est reconnu et ses oeuvres sont exposées au Sénégal, en Europe et en Amérique.
Il a réalisé notamment :
- Le Prix du mensonge, 1988, cm, fiction, (Tanit d’Argent – Carthage 1988
- Le Prix du mensonge, 1988, cm, fiction, (Tanit d’Argent – Carthage 1988)
- Ken Bugul, la République des enfants, 1991, lm, fiction
- Jaaraama, 1992, cm, documentaire
- Ça twiste à Popenguine, 1993, lm, fiction
- Yalla Yaana, 1994, mm, fiction
- Tableau Ferraille, 1996, lm, fiction
- Jef-Jel, 1998, mm, documentaire
- Blues pour une diva, 1999, mm, documentaire
- Madame Brouette, 2003, fiction
- Teranga blues, 2006, fiction, en compétition au FESPACO 2007.
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