“ Dans le cadre de l’exposition Théodore Diouf, cinquante ans de création, la galerie se réjouit de vous accueillir ce samedi 15 avril dans l’auditorium du Musée des Civilisations Noires à Dakar (MCN) pour la conversation entre Théodore Diouf, Coline Desportes et Viyé Diba. L’accès à la rencontre est libre et gratuit . La salle de l’auditorium ouvrira ses portes à 10h.
Théodore Diouf est né en 1949 à Djigod (Sénégal).
Il a été formé au Centre d’enseignement des techniques artisanales de Dakar (modelage et décoration), puis à l’Ecole nationale des arts de Dakar, de 1969 à 1971 en peinture, gravure et céramique, avant de rejoindre Pierre Lods et Iba Ndiaye dans la section « recherches plastiques ». Plusieurs de ses maquettes ont été réalisées en tapisseries par la Manufacture des arts décoratifs de Thiès. Il a effectué des séjours de travail à Zurich (Suisse) dans la deuxième moitié des années 1980 et a fini par s’y établir. Il a longtemps participé aux expositions itinérantes d’art contemporain sénégalais organisées par l’Etat du Sénégal. Ses cuivres ont été présentées aussi bien à New-York qu’à Bonn ou à Paris et Lagos. Sa peinture est tout à fait caractéristique de l’Ecole de Dakar.
Depuis son installation en Suisse, il n’a à peu près plus été vu sur la scène artistique sénégalaise.Coline Desportes est historienne de l’art.
Elle est diplômée de l’École du Louvre et spécialisée en histoire des arts de l’Afrique. Après avoir été assistante scientifique et commissaire d’exposition au sein de l’établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie, elle est aujourd’hui chargée d’études et de recherche à l’Institut national d’histoire de l’art (Paris) où elle a collaboré à la création d’une cartographie en ligne des objets africains conservés dans les musées en France.Coline Desportes est doctorante à l’École des hautes études en sciences sociales où elle prépare une thèse de doctorat. Ses premiers travaux ont porté sur l’histoire des expositions et des circulations artistiques entre Paris et Dakar sous la présidence de L. S. Senghor. Elle travaille désormais à l’écriture d’une histoire de la tapisserie sénégalaise, en se concentrant en particulier sur les activités des manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès.Elle a publié ses premiers travaux dans des catalogues d’expositions, des ouvrages collectifs et des revues comme Politique africaine ou critique d’art.
VIYÉ DIBA
Né le 31 décembre 1954 à Karantaba au Sénégal
Diplômé de l’école normale supérieure d’éducation artistique de Dakar et de l’école pilote internationale d’art et de recherche de la villa Arson à Nice. Il prépare ensuite un troisième cycle en géographie à l’université de Nice sur le thème « salubrité et esthétique urbaine ». Il a été professeur à l’école nationale des arts de Dakar où il a participé à la formation de plusieurs générations d’artistes. Diba est aussi un artiste très à l’écoute de son milieu et particulièrement attaché à ses valeurs. Il s’emploie dans sa démarche à interroger la matière, à déstructurer les canons esthétiques et à définir, en fonction des réalités propres, concepts et référents correspondant mieux à notre représentation du monde, à notre style de vie et à nos aspirations les plus intimes.
Son travail est présenté dans de nombreuses expositions à travers le monde et figure dans plusieurs collections individuelles et institutionnelles.
Source : Oh Gallery “