LE SALON. C’était les années 1930, la période entre les deux guerres mondiales à Paris. À Clamart, un intérieur
ouvre ses portes pour nous emmener dans un salon, le salon des sœurs Nardal, un espace social
vivant où se déroule un riche processus de fertilisation croisée (des idées et des émotions). Les
sœurs Nardal sont arrivées à Paris de la Martinique pour étudier à l’université. Leur résidence, dans
le quartier de Clamart, est devenue l’hôte de rassemblements intellectuels, littéraires et artistiques,
où les discussions sur l’identité et sa fragilité sont devenues l’un des sujets les plus forts pour les
sœurs Nardal et leurs invités. Comment l’identité était liée au nouvel espace géographique, social,
spirituel et artistique qu’ils habitaient. Comment des catégories sociales telles que la couleur, la
classe sociale, la race, le sexe, la nation, l’ethnie et la sexualité ont fait référence à cette nouvelle
construction de l’être, au niveau de la métropole, après la migration. Quelle importance ont eu les
dimensions de la diaspora et du transnationalisme dans l’équation de l’exploration de soi et de la
définition de soi …
Des écrivains, des poètes et des artistes ont rendu visite aux sœurs Nardal au Salon Clamart pour
participer activement à ce processus historique et ont contribué à La Revue du Monde Noir, le
magazine qu’ils ont créé afin de développer une communauté qui s’enrichit par l’échange et
l’autodétermination.De cette référence historique, LE SALON émerge à Dakar.