Zohra Hassani de passage à Dakar , durant la 14ème Biennale des Arts de Dakar présentait : “De l’abstraction comme expression symbolique d’une aventure intérieure “.
Née en France en 1985 de parents algériens, Zohra Hassani pose le choix du geste dès son plus jeune âge dans une recherche d’abord inconsciente de cohérence et de liberté face à la dissonance de sa double culture.
C’est via la création d’un langage codé sous forme de symboles qu’elle se créé, petite, un espace d’expression libre.
Après des études scientifiques qui lui ont apporté une vision cartésienne du monde, elle est diplômée de l’école d’art Brassart de Tours en 2009 et s’engage dans la direction artistique et l’enseignement, avant de se consacrer entièrement à sa peinture.
Marquée d’abord par des artistes historiques comme Kandinsky ou Pollock, Zohra Hassani adopte la forme abstraite et l’expression symbolique comme des moyens d’élévation spirituelle.
Elle s’inspire ensuite de son héritage personnel, plus spécifiquement des pratiques spirituelles issues des traditions symboliques de la mystique arabo-musulmane mais aussi des travaux sur l’inconscient.
Considérant qu’elle vit dans une ère reflétant la fin d’un cycle dans l’histoire de l’humanité (crises : sanitaire, migratoire, écologique, guerres) Zohra nous invite à transcender les défis actuels par le changement de perception dans le but d’améliorer notre existence
Les univers qu’elle propose sur la surface de la toile, ont ainsi pour volonté d’être un support de contemplation et d’élévation des consciences.
On retrouve ainsi ici la vision hégélienne qui implique l’existence d’un contenu spirituel dans l’art. L’art est l’occasion, par un processus phénoménologique d’absence et de présence – absence du réel, présence du tout autre – d’une expérience sensible qui donne à voir la vérité comme phénoménalité.
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